13Cine

13Cine

vendredi 26 juillet 2013

Doctor Who saison 7

C'est l'été, changeons nous les idées et plutôt que de vous critiquer un film ( patience, le prochain c'est Wolverine), je vais vous parler de la septième saison de Doctor Who. Alors oui, vous allez me dire "oui, mais la saison n'est pas vraiment terminée, elle se termine sur un cliffhanger qui appelle une deuxième partie". Eh bien rassurez vous, cette deuxième partie arrivera bien assez vite, ce sera pour le 50 ème anniversaire de la série. On n'en est pas encore là, patience...


La saison 7, ou la saison des départs et arrivées. Présents depuis 3 ans aux côtés du Docteur, c'est Rory et Amy qui vont quitter le TARDIS et laisser place à Clara, alias the impossible girl, mystérieuse demoiselle que le docteur ne cessera de croiser jusqu'à ce qu'il accepte de l'emmener avec lui dans ses voyages à travers le temps et l'espace. On y croisera également Vestra et sa compagne, ainsi que Strax, sontarien grande gueule mais servile, et les éternels ennemis du docteur tels que les cybermen, les daleks et surtout les anges pleureurs. Alors que dire de cette saison? Tout d'abord elle se scinde en deux parties bien distinctes: la première partie, celle qui voit disparaître Rory et Amy et la deuxième, qui voit apparaître Clara, femme mystère qui croisera le chemin du docteur, et ce dès le "christmas Special" de la saison 7. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles tranchent radicalement l'une avec l'autre.

Partie 1: Le pouvoir des trois
Un des soucis principaux avec DW, c'est qu'on arrive à deviner qui a écrit l'épisode. C'est simple, les season premiere, censés tracer les pistes et arcs principaux de la saison, et les épisodes de fin de saison ainsi que les moments forts de celle-ci sont écrits par Steven Moffat. Ca se sent dans le rythme, dans l'audace des histoires et des dialogues, cette vraie volonté de brouiller les pistes pour perdre le spectateur et lui en remette plein la poire avec des twists et des cliffhangers à la fin. De l'autre côté vous allez avoir des boulets comme Chibnall, auteur de scripts paresseux et bouche-trous uniquement là pour annoncer de manière pas très subtile ce qu'on avait déjà compris depuis deux ou trois épisodes. Explications:
La saison commence donc avec Dalek asylum, un épisode confrontant le Docteur, Rory et Amy à leurs vieux ennemis, les daleks, qui les ont capturés pour les aider. épisode écrit par Moffat donc, qui nous montre un couple Rory/Amy en plein divorce, avec le docteur coincé entre les deux, et surtout la rencontre avec Clara, astronaute prisonnière des glaces, surnommé Soufflé girl, et avec qui le docteur va sympathiser, sauf que Clara n'est pas vraiment celle qu'elle prétend être. Pire, elle n'a pas l'air de le savoir de son côté. Episode Moffat classique, rempli de bons mots, d'humour, de clins d'oeil aux fans ( les daleks hurlant en coeur " Doctor Whoooooo???" ), et posant déjà les bases pour le season finale, au travers d'un dialogue entre Clara et le docteur. Tout ce que vous aimez dans DW est ici. 

La suite est beaucoup moins sympathique avec Dinosaurs on a spaceship, écrit par Chibnall, qui embarque le trio ainsi que le père de Rory sur un vaisseau spatial, avec Nefertiti ( et oui...) où sont emprisonnés des dinosaures par un méchant très très méchant. Episode flemmard et sans enjeux qui nous montre le docteur en train de faire du cheval sur un tricératops. Tout est dit. Seule consolation, la séquence qui nous montre un docteur capable de se montrer sans remord face a ses ennemis, tournant les talons quand ceux ci finissent explosés au missile.
Le niveau remonte avec A town called mercy, tentative plutôt réussie de mêler l'univers du docteur à celui du western. L'épisode est drôle, développant beaucoup le côté clown maladroit de Rory ( les 3/4 de leurs emmerdes sont dus à Rory qui glisse dans le Tardis et se rattrape aux commandes, déviant la trajectoire de celui ci), avec de bons dialogues ( "des cyborgs, des ampoules qui pètent et des cow boys...Il y a quelqu'un qui a jeté un oeil à ma lettre au père Noel!!!") et un vrai hommage au western, avec duels en pleine rue et courageux shérifs. 


On retombe dans les orties avec the power of three, un des pires épisodes de la saison, uniquement là pour montrer le trio Amy/Rory/Docteur comme une entité inséparable, prêts à affronter tous les dangers de l'Univers. C'est d'une lourdeur sans nom, et c'est complètement vain dans la mesure où lors de la diffusion, on savait que l'épisode suivant marquerait le départ de Rory et Amy. 

                                                                 oui c'est consternant.

Enfin on arrive au morceau de choix, Angels take Manhattan. L'épisode est écrit par Moffat, et quelque part ça fait plaisir de voir qu'il s'est réservé la place de scénariste pour le départ des personnages qu'il a crée il y a 3 ans. Disons le tout de suite, la fin des deux amoureux est frustrante et facile, mais l'émotion est quand même là. On retrouve River Song, fille de Rory et Amy, ainsi que les anges pleureurs, venus emmerder les trio une dernière (?) fois. Emotion quand Rory et Amy décident de se suicider pour refermer une faille d'accès pour les Anges, Surprise lorsque l'on croit que tout est bien qui finit bien, et que Rory découvre dans le cimeterre ou ils ont atterri une pierre tombale à son nom, avant de se faire happer par un ange ( Ange qui envoie sa victime dans une autre dimension, loin de tout). Les adieux d'Amy sont d'une tristesse sans fond, obligée de tourner le dos au docteur et à sa fille Melody pour leur dire au revoir. Rideau de fin pour Amy et Rory, réunis dans la mort. 


Le Docteur se retrouve donc seul, mais comme le dit River, il ne peut pas et ne doit pas rester seul. Ca tombe bien, Noel Arrive.

Christmas Special
Comme tous les ans DW offre un Xmas special épisode, généralement un loner, sauf qu'ici, il a une importance capitale pour la suite de la saison. Hormis le fait que l'épisode soit particulièrement réussi, hommage à Dickens bien appuyé, et visuellement classe, il nous montre un docteur triste et seul, n'arrivant pas a faire le deuil de Rory et Amy, ne souhaitant plus aider personne, et ce ne sont pas ses amis Vastra,  Jenny et Strax qui vont pouvoir y faire quelque chose. Seulement voilà, Le docteur a un défaut, il ne peut résister à l'appel à l'aide d'un enfant. Et là grosse surprise, la gouvernante de l'enfant en question n'est autre que Clara. Oui, la Clara rencontrée dans le 7x01. Pourquoi, et surtout comment? 


Cet épisode pose le fil rouge de la deuxième partie: qui est Clara? Comment peut elle être à la fois prisonnière dans l'asile des daleks dans une autre galaxie et en 1788 baby sitter? 

Partie 2: Run, you clever boy... and remember. 
Deuxième partie de saison avec un docteur exilé dans le passé dans un monastère, lassé d'avoir cherché Clara aux quatre coins de la galaxie. C'est dans ce monastère qu'il reçoit un coup de téléphone ( ne cherchez pas d'explications) d'une jeune demoiselle qui l'informe qu'internet dysfonctionne suite à un piratage à l'échelle mondiale. Et devinez qui est cette demoiselle...
C'est à partir de cet épisode que Clara deviendra la nouvelle compagne du docteur. Alors oui la greffe ne prend pas tout de suite, il y a quand même eu Amy avant, et on a quelque peu l'impression que le Docteur l'embarque avec lui pour la simple et bonne raison qu'elle l'intrigue et qu'il veut la garder sous les yeux, le temps de tout comprendre. Et puis au fil des épisodes il s'attache à elle, ponctuant ses dialogues par un " who are you, impossible girl?".  Clara Oswald, ne cherchant jamais à éclipser Amy et Rory, s'impose sans difficulté aux côtés du docteur, avec un mélange de curiosité et de courage, mais quelque peu suspicieuse quant aux réelles motivations du docteur. Ajoutons à cela le retour de La Grande Intelligence, némésis du docteur.
On reprend avec Rings of akhaten, premier voyage interstellaire avec Clara, et malheureusement, les épisodes qui suivent ne sont pas extraordinaires. Pas mauvais certes, mais pas transcendants. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison qu'on a l'impression qu'ils ne servent qu'à remplir la saison jusqu'aux 3 derniers épisodes, assez réussis, et les rares grands moments on les doit à Matt Smith, qui arrive à incarner le Docteur dans toute sa splendeur lors de brillants monologues (" Take it, take it all Babyyyyy")
Même chose pour Cold War, aventure au fond d'un sous marin soviétique, ou hide, fausse histoire de maison hantée.
Les choses redeviennent intéressantes dès l'épisode suivante , journey to the centre of the TARDIS, qui nous montre un docteur essayant de réconcilier son vaisseau et Clara, qui ne s'entendent pas du tout. On y découvre l'intérieur du TARDIS, et l'histoire en soi n'étant pas géniale, les dialogues rattrapent le tout, avec notamment Clara poussant le Docteur dans ses derniers retranchements en le bombardant de questions sur la raison de sa présence à bord.
Retour dans le passé avec the Crimson horror, excellent épisode au demeurant. avec une histoire de société secrète dirigée par Une Diana Riggs flippante, et le tout baignant dans une atmosphère morbide, que vient amplifier une révélation finale quand même bien dégueulasse pour un docteur Who ( Vous vous rappelez de faux frères siamois, l'épisode d'X files...c'est du même tonneau.) 

                                     elle a bien changé depuis Chapeau melon et botte de cuir

Passons rapidement sur le suivant, avec un retour un peu foiré des cybermen. Pas de rythme, et il ne vaut le coup d'oeil que pour le jeu de Matt Smith, excellent en docteur possédé par un cybermen.

La saison se conclut sur The Name of the Doctor. C'est un peu le grand mystère de la série, son nom. Et donc c'est à Moffat d'écrire le chapitre final. Pour faire court, c'est un excellent épisode. Le genre d'épisode qui, comme le dernier de la saison 5, vous fait bouffer les pires couleuvres et invraisemblances, et vous livre des solutions toutes simples à des questions qui vous ont fait ronger votre frein pendant 6 épisodes ( le mystère Clara est résolu tellementsimplement). Le docteur est invité à se rendre sur Tenzalore, planète qui abrite son tombeau. et il y a des endroits où le docteur ne devrait pas aller. 
Cet épisode est absolument magistral. Parfait équilibre entre drame, humour, aventure, émotion et promesses pour la suite. Humour, grâce à la scène de la table ronde où se retrouvent les personnages par télépathie, drame, quand ladite table ronde est interrompue par la mort d'une des participantes. On apprend les réelles motivations de la Grande Intelligence, et on découvre un Univers sans docteur Who pour le sauver ( magnifique scène d'extinction des planètes). Le fil rouge de Clara touche à sa fin, nous permettant de comprendre( c'est vite dit, j'ai encore plein de questions sans réponses) pourquoi elle apparaît à plusieurs endroits et moments dans la vie du docteur. Moffat prépare le terrain pour les 50 ans de la série en nous montrant les autres docteurs qui ont précédé Matt Smith et en intégrant Clara dans les séries originales et surtout, il annonce du lourd en la présence de John Hurt, qui nous présenté comme....Le Docteur. Beaucoup de révélations, trop pour être toutes assimilées en un seul visionnage, et encore une fois on s'est fait promener par Moffat du début à la fin.
On a hâte de voir la suite, et pas trop non plus en même temps, Matt Smith ayant annoncé son départ après le Xmas Special de 2013. 

En attendant, voici un extrait le la BO de la saison 7, le thème de Clara. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire