Genre: vide pelliculé
Sortie le 13 novembre 2013
Par le réalisateur de Blade Runner et Gladiator. ou par le réalisateur de Gladiator et Prometheus. Ca dépendra de votre âge et de vos goûts en matière de cinéma. Au final une seule conclusion, c'est triste quand même de résumer, en 2013, la carrière de Scott à deux films. Alors certes sa carrière ressemble à un grand huit d'un point de vue qualitatif, avec du classique comme Blade Runner, Thelma et Louise ou bien encore Alien le 8eme passager, et des choses plus embarrassantes comme GI Jane, Une grande année ou Lame de fond, mais désolé de vous le dire, sa dernière réalisation va tranquillement aller rejoindre les horreurs sus-citées, tant elle est indigne du Sir Scott.
Le problème avec Scott, c'est que même dans ses pires œuvres, on essaie d'être indulgent. L'histoire est à chier ? C'est pas grave, il y a une belle photo. Le cast est mal dirigé ? Y a une belle musique. Alors Cartel (mais quel titre français pourri, soit dit en passant) est une première pour Scott. Il n'y a rien à sauver. Je ne sais même pas par où commencer. Lançons nous. Je n'ai absolument rien compris à l'histoire. Le scénario serait complexe, à tiroirs et twists à gogo je comprendrais, mais là on à l'impression de se faire raconter une histoire moisie et inutilement rallongée pour en faire oublier la vacuité. Je vous résume le topo : The counselor, avocat friqué avec des amis friqués vit avec sa femme une existence sans excès, entre martinis et voyages d'affaires. Il est par la suite mêlé à un trafic de drogue et de blanchiment d'argent. Voilà, je vous épargne les méandres du scénario qui compliquent inutilement l'intrigue, mais sachez que même à la fin du film on ne comprend toujours pas les motivations, du personnage de Cameron Diaz par exemple. Tout le monde à l'air se s'entuber par téléphone interposé. Il règne une sorte de non-action permanente, avec une poursuite en 4x4 qui dure quoi, 2 minutes, et se termine par la mort d'un des protagonistes. Pourquoi ? Nul ne le saura.
L'histoire est naze, mais les dialogues sont du même niveau. Écrits par Cormac mcCarthy (scénariste du No country for old men des Coen bros, soit dit en passant on retombe encore dans ce qui me fait gerber dans la promo, à savoir faire croire au spectateur que ce film sera du même niveau que le Coen. je rigole doucement), ils sont pour beaucoup dans l'échec de l'entreprise. Déjà qu'on ne comprend absolument rien à ce qui se passe lorsque les protagonistes s'exposent leur plan (j'ai rarement vu aussi flou depuis le dialogue culte de Flic ou Ninja), mais McCarthy se sent obligé de les faire disserter sur la Vie, l'Amour les vaches et les panthères, et quand ils le font ça pue le verbeux et l'envie de caser une pensée de comptoir qui amuse au début et puis consterne en fin de parcours. Exemple:
-Non. Le manque sous entendrait une possibilité de retour.
- C'est froid comme raisonnement
-L'oubli n'a pas de température.
Il n'y a pas que l'amour et les vaches. Il y aussi le sexe. Et McCarthy il doit bien aimer choquer le bourgeois avec des scènes orientées XXX pour maintenir l'intérêt. Et quitte à le faire autant y aller à fond, sans peur du ridicule. Chers amis, si vous voulez voir Cameron Diaz se frotter sans string sur un pare-brise de ferrari sous le regard, autre dirons nous, de Bardem, allez y c'est priceless. Et puis comme on est pas venu pour voir que du sexe, CcCarthy se lâche sur le dirty talk. Et ça parle de sexe pour tout et rien, comme ça, au hasard, juste pour le plaisir de faire dire "Baiser", " nichons" à Fassbender ou Diaz. Morceau choisi :
- Ca me manque de voir nos deux panthères attraper ces lapins des plaines à 100km/h.
- ca te plaisait?
-Oui
-c'est sexuel n'est ce pas?
-OUIIIII
Je n'invente rien.
Enchaînons avec les acteurs justement. Un casting 5 étoiles pour un film pareil c'est du gâchis.Ils sont tous tellement mal dirigés qu'ils font de la peine. La seule à tirer un tant soit peu son épingle du jeu, c'est Cameron Diaz, en veuve noire, mais son rôle est tellement mal écrit qu'il rend impossible toute sympathie envers son personnage. Pitt cachetonne, Bardem fait le foufou et Fassbender semble traverser le film complètement aux fraises.
Venons-en maintenant au sujet qui fâche: La réalisation. Je ne sais pas si ce film a été réalisé par Scott pour qu'il puisse faire Prometheus 2 sans être emmerdé par la Fox, mais côté mise en scène, c'est hallucinant de platitude. Pas de rythme, pas de suspens. Mais quand on fait un film bavard comme Cartel, on essaie de rendre ça vivant, trépidant! Pourquoi toutes les discussions se font sur un canapé, une chaise longue, une banquette de bar, et toutes sont filmées en champs/contre-champs de base ? Je vous parlais de la poursuite en jeep, elle est filmée avec les pieds. A coté, le gunfight du marché aux poissons d'Hannibal, c'est Michael Mann. Pas un plan, pas une image pour se rincer les yeux. Reste une photo pas trop moche, et quelques envolées saignantes pour réveiller l'attention.
C'est triste à dire, mais Scott ne s'est pas trop fait suer pour ce film, et sans vouloir faire du sale esprit, je me suis dit à un moment, vu le sujet et le côté parfois surréaliste de certaines scènes, j'aurais adoré voir Tony Scott se coller à la mise en scène. Au moins son style parfois outrageusement tape à l'oeil aurait convenu à ce scénario inepte et faussement subversif, à base de trafic chez les gros riches du monde.
Et pour finir un petit dernier pour la route
- Vous me devez 400 dollars
- Et si je vous suce?
-Alors vous ne me devrez que 380 dollars.
Comme tu le dis casting 5 étoiles, mais la réal est vraiment loupé !
RépondreSupprimerLoupée je sais pas , mais sans éclat et passe partout ouais, carrément.
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