13Cine

13Cine

mercredi 25 décembre 2013

Best of 2013



Il n'y a pas longtemps j'avais établi un top 5 des pires films de l'année 2013. Ca avait été assez simple, vu que je m'en rappelais assez facilement. En même temps on vous balancerait du fumier à la tête vous ne pourriez pas oublier qui l'a fait et à quoi ça ressemblait. 
Petite parenthèse, j'aurais dû établir un top 6, j'y aurais inclus le dernier Die hard. Il était en démo au rayon télé de la FNAC, et là des souvenirs douloureux sont remontés à la surface. Mon cerveau avait déjà dû inconsciemment les refouler. En fait ce film était à sa juste place à ce moment là, sur un écran plat, sans son et en bande démo pour écran HD, le genre de truc qu'on regarde distraitement en attendant que ça avance en caisse...
Pour en revenir à mes classements, celui qui suit a été plus difficile à faire. Ce ne sera pas un top 5, ce serait trop dur à faire, j'aurais l'impression de louper pas mal de films, mais ce sera juste un best of, dirons-nous. Des films vraiment réussis, ainsi que de vrais chefs d'oeuvre, la plupart pas exempts de défauts mais dans l'ensemble des films qui m'ont laissé un très bon souvenir, et dont je ne suis pas sorti en regrettant d'avoir perdu mon temps. 

Petite précision que je tenais à vous faire. Libre à vous de ne pas être d'accord, j'ai sans doute omis pas mal de films, certains me sont passés sous le nez par faute de temps et par manque de volonté aussi, mais bon... de tous ceux que j'ai vu cette année voici ceux que j'ai retenu.

Zero Dark thirty
Une fois passée la polémique sur la complaisance et la soit disant invention des scènes de torture en début de métrage, que retenir du film de Bigelow ? Un grand film de guerre, qui prouve encore une fois que Bigelow est toujours une des plus grandes metteur (metteuse ?) en scène du Cinéma US, capable de transformer la traque de l'homme le plus recherché de la planète en thriller, doublé d'un film d'action et avec une montée en puissance du suspense qui s'achève sur un assaut en caméra vison nocturne sur la forteresse de Ben Laden. Entre une scène de poursuite dans les rues afghanes et un plan final beau à en chialer, résumant à lui seul le film qui a précédé (que faire du reste de sa vie lorsqu'on a consacré tout son début à traquer l'ennemi public N° 1 ?), le film aura confirmé le talent de Jessica Chastain et aura aussi offert un dernier grand rôle à James Gandolfini.



Shokuzai Vol 1 et 2
Reformatage pour le grand écran d'une série de téléfilms produits pour la télévision japonaise par Kiyoshi Kurosawa, ce diptyque sur la vengeance, la rédemption et la culpabilité est un drame d'une force rare. Partants d'un fait divers sordide (le meurtre et le viol d'une enfant) les films baignent dans une ambiance funèbre et déprimante, avec ses héroïnes tentant tant bien que mal d'oublier ou de se souvenir de celui qui a tué leur amie lorsqu'elles étaient enfants, sous le regard pesant de la mère de la gamine en question, venue leur rappeler qu'après la mort de sa fille elle les avaient forcé à se souvenir, sous peine de vivre dans une pénitence sans fin. Films découpés en chapitres, passant du drame à la comédie dramatique, le dernier chapitre, celui de la mère, nous révélant l'identité du tueur. Révélation quelque peu en deçà de ce qui avait précédé, mais n'enlevant rien à la force du récit.



Prisoners
Un des meilleurs films, toute catégorie confondues, de cette année. Film d'une noirceur abyssale, désespérant et déprimant, qu'un happy end ne viendra jamais atténuer. Partant d'un fait divers glauque (deux gamines enlevées devant leur maison le jour de thanksgiving), le film fait ressortir chez ses personnages leur part de monstruosité et d'inhumanité, arrivant à les rendre parfois plus détestables et mauvais que leur victime désignée, innocente, qui plus est. Le film arrive à faire passer de l'empathie au dégoût, souvent pour le même personnage d'ailleurs, et on se demande quand et comment tout cela va finir. Même la résolution de l’enquête et son happy ending n'arrive pas à faire oublier ce qui a précédé (torture, chantage et maltraitance). Un grand film noir.



Pacific Rim 
Injustement comparé à un autre film de robots beaucoup plus mal foutu que lui (Le Transformers 3 de Bay), le film de Del Toro reste un grand défouloir pour grands et petits enfants, film somme pour fan boy qui vient voir sur grand écran des gros robots télécommandés se mettre sur la tronche avec des monstres géants venus du fond des mers. Hommage aux films de monstres japonais, aux créatures de Harryhausen, aux films d’animation de la trempe de Patlabor ou Evangelion, le tout filmé sans temps mort et toujours avec le talent de Del toro derrière la caméra, le film enquille sans sourciller les séquences d'anthologie et reste une sorte d'idéal de divertissement sur grand écran.pour cette année.



Lone Ranger, naissance d'un héros
Il y avait tout pour cartonner au Box office. Le réalisateur de la trilogie Pirates des caraibes, son acteur principal, Zimmer à la BO et un sujet en apparence tout public, les cow-boys et les indiens. Ce fut un échec cinglant. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que ce film n'est absolument pas un film tout public. Là ou la trilogie des Pirates baignait dans une ambiance très "aventures familiale" (comme l'attraction originale, en fait), Lone ranger ose aborder une page noire et bien réelle de l'histoire des Etats-unis : la conquête de l'Ouest et le massacre des indiens qui a suivi. Racontant les aventures d'un shérif vengeur et de son acolyte Tonto, indien venu venger son peuple, le film a pris à contre-pied son public qui pensait sans doute voir un Pirates des caraibes au far-west. Au lieu de ça vous aurez des putes, du cannibalisme, des corps explosés, des scalps... trop sombre pour un film Disney. Le tout reste filmé par un Verbinski en très grande forme, osant des séquences spectaculaires, passant du drame à la comédie en deux temps trois mouvements. Excellente surprise de l'été. 


The Conjuring les dossiers Warren
Je vous disais que Wan était capable du pire avec Insidious 2, il est également capable du meilleur avec The Conjuring. Véritable train fantôme aux effets chocs et au suspens qui va crescendo, le film est un hommage aux films de hantise des 70's, il se passe d'ailleurs à cette époque, et raconte les mésaventures d'une famille en proie à une maison hantée. Mais c'est sans compter les époux Warren, ghostbusters avant l'heure. Entre vraies scènes de flippe (une belle descente à la cave) et séquences chocs (l'exorcisme final qui voit apparaître le démon), le film est une franche réussite du film de genre pour cette année.



Le dernier pub avant la fin du monde
Dernier volet de la trilogie Cornetto après Shaun of the dead et Hot Fuzz, le film est un hommage aux bandes paranoïaques qui ont fleuri sur les écrans fin 70's début 80's, dans la lignée de l'invasion des profanateurs de sépulture. Tous les acteurs fétiches de la petite bande sont là, Nick Frost et Simon Pegg en tête, pour une ode à la biture et à l'amitié, pendant une invasion extraterrestre, où le seul moyen de paraître normal, c'est de picoler comme un trou. Hilarant et toujours aussi fun que ses prédécesseurs. Le film s'achève sur une note douce amère, comme si après autant de conneries et de blagues, il était temps de se calmer un peu. 


Gravity

    Rien à ajouter. Je vous ai assez saoulé avec pour que vous sachiez ce que j'en pense :)

Django unchained
Retour de Tarantino derrière la caméra après Inglorious basterds. western saignant où se télescopent Christopher Waltz, Leonardo DiCaprio, Jamie Foxx, Don Johnson et d'autres invités surprise, le film reste un grand moment fun, brillamment mis en scène par Tarantino, entre franche rigolade (la scène du KKK), violence froide et grande boucherie grand guignolesque. Ajoutez à ça une BO calibrée pour cartonner et vous aurez un des meilleurs films de 2013, et que je trouve beaucoup plus regardable que son précédent film.



Voilà, comme je vous disais j'en ai oublié plein, mes confuses, et c'est un classement purement subjectif (j'aime bien voir des gros robots). On notera quand même quelques belles déceptions cette année, de différente importance, entre le coté over the top de la destruction massive de Man of steel mais sans scénario ajouté, l'essai non confirmé de Blomkamp avec Elysium, la faute à un scénario simplet, les coréens Wook et Ho qui livrent des œuvres belles mais pas toujours abouties quand ils filment chez l'oncle Sam, Une phase 2 des avengers qui commence pas franchement bien avec Iron man 3 et Thor 2, et des films qui auraient pu être excellents mais au final juste fun a regarder comme Sherif Jackson ou you're next...j’aimerais vous citer un film français mais je ne me rappelle pas en avoir vu un de décent, à part 9 mois ferme, si ça vous vient en tête, merci de me le dire.
Je n'ai pas encore eu la chance de voir le hobbit la désolation de Smaug et tel père tel fils de Kore Eda, je m'y attellerai dès la rentrée :)

samedi 21 décembre 2013

Le flop 5 2013



Mine de rien, l'année 2013 aura été une chouette année au cinéma. Entre le retour de Guillermo Del toro avec ses gros robots, Snyder et Superman, l'attente pour Gravity enfin récompensée, le coup de flippe de Wan et The conjuring... j'en oublie plein (j'y reviendrai dans un autre billet, patience), j'aurai été comblé. . Mais mettez ça sur le compte d'une sorte de karma ou je ne sais quoi d'autre, pour chaque instant de plaisir passé devant un bon film, j'ai du morfler devant de sacrées daubasses. Et si certaines choses m'ont illuminé les yeux pendant toute cette année, il y en a quand même d'autres qui m'ont fait hurler, qui m'ont consterné, qui m'ont fait dire "pourquoi ?", "c'est une blague ?", qui m'ont fait regretter d'être sorti de chez moi et qui m'ont fait chérir ma carte illimité. C'est toujours à la sortie de ces films que je me dis que je suis content d'être en illimité, J'aurais payé pour voir le dernier Argento, j'aurais eu envie de me jeter sur les voies du RER en contrebas du MK2 BNF. Bref j'ai établi un top 5, dont sont exclues toutes les sous-daubes telles que The host (pas le coréen, juste le dernier film de Andrew Niccol) ou bien encore The mortal instruments, par exemple, ça c'est du hors concours. Ils ne sont pas classés par ordre de qualité croissante ou décroissante (ils ne jouent pas tous dans la même catégorie, à la base) mais ce sont ceux qui occupent le haut du podium peu glorieux des purges 2013.

American Nightmare (The Purge) a.k.a Vas-y rentre c'est fermé.
Parfait archétype du film racoleur et con. Racoleur parce que le film base toute sa promo sur une promesse de débordements de violence sans limite (une nuit aux USA où mais oui, mais oui, tout est permis, meurtre, cambriolage, pétage de vitre) et con parce que le film ne va jamais au bout de son idée, rentrant dès la fin de la première heure dans le bien pensant et le moralisme dégoulinant, avec un propos bien lisse et fédérateur (la famille unie contre l'envahisseur). Enchaînant les partis pris douteux, le seul clodo du film est black, et les incohérences inhérentes au genre home invasion (aucune gestion de l'espace, couloirs sans fin, maison passant de forteresse imprenable à pavillon témoin où tout le monde rentre par la fenêtre), le film doit aussi composer avec des comédiens en roue libre et une absence totale de suspens et d'enjeu.  Revoyez You're next sorti cette année, au moins il est plus fun. 



Texas Massacre 3D 
Suite directe du film de Hooper, ce film ose piétiner le mythe de Leatherface avec un entrain et une détermination qui fait peur à voir. Entre une resucée mal fichue de l'intro de The Devil's reject et une sous utilisation du personnage clé de la saga, on assiste pendant 1h30 à une destruction complète de l'oeuvre phare du Cinéma de genre. Vous aviez tremblé devant la froideur et la sauvagerie bestiale de Leatherface dans le film original, vous allez pleurer devant un Leatherface qui a maintenant au moins 60 balais et qui tente (encore)de démastiquer des ados, dont fait partie sa soeur (oui, oui...), le tout en faisant du lancer de tronçonneuse. Du cliché, de la fesse, du gore comme vous en voyez beaucoup trop (Hostel et Saw ont quand même désensibilisé pas mal de monde à ce niveau), et une éloge de la famille complètement hors-propos et puante, car comme on le sait tous, il n'y a aucun mal à éviscérer des gens s'ils nous font du mal ou à notre famille. La famille c'est sacré, mais la défendre avec une tronçonneuse c'est quand même plus rigolo. 



Insidious 2 a.k.a Scary movie 6
Cette année, James Wan aura réussi l'exploit d'avoir réalisé l'alpha et l'omega (d'un point de vue qualitatif s'entend) du film de trouille et de maison hantée. L'alpha, c'est the Conjuring, grand moment de frayeur à l'ancienne. L'omega, c'est cette bouse de Insidious 2. Gros foutage de gueule à l'encontre de son public ou réelle volonté de mettre en scène un film flippant (auquel cas c'est loupé)... Rien à sauver de ce désastre, entre acteurs venus cachetonner (Patrick Wilson en tête), flemmingite aiguë du coté des scénaristes qui osent faire du copié-collé avec le premier épisode, et utilisation à outrance de tous les codes du film de hantise pour mieux les neutraliser et les rendre aussi flippants qu'un épisode de Ghost Hunters sur la BBC. Le 3 est en route. Joie.


World War Z ou l'apologie de la grippe et de la creve
Adaptation du livre éponyme de Max Brooks, World War Z aura été précédé d'un production hell presque plus intéressant que le film lui même. Au final, gros carton pour le film, et plus gros succès pour Pitt au passage, et preuve qu'en faisant de la merde en voulant à tout prix éviter de froisser une partie de son public, on arrive à ce genre de résultat. Le film donc est le film de zombie (et encore c'est pas dit, ça...) le plus inoffensif de l'histoire du Cinéma, juste après Fido, le plus mal écrit (1h d'action mal filmée et 1h de cache cache en couloirs), réalisé tout à la gloire de Pitt et osant le placement produit le plus débile de l'histoire du cinéma (voir ci-dessous). La version Uncut est dispo en blouré et DVD, je vous rassure elle est parfaitement dispensable, ne rajoutant que quelques images saignantes là où il aurait été nécessaire de les garder (l'amputation du soldat israélien), et ne rehaussant absolument pas le niveau de l'ensemble. Vous ne pensiez quand même pas qu'ils allaient vous transformer le pâté en foie gras avec 2 minutes de scènes en plus...



Carrie la vengeance/la revanche/le remake/autre
Ultime purge de 2013, qui vient à point nommé nous confirmer, s'il y avait encore besoin de le faire, que le serpent du cinéma fantastique ne se mord plus la queue, il est en train de finir le tour complet. Entre Leatherface, Freddy, Zito, The Thing, Jason, Schwarzy sur Mars et maintenant Carrie, tous les mythes du fantastique passent à la moulinette du remake. Avec plus ou moins de succès il faut l'avouer. Tous ne sont pas à jeter, là je pense à Maniac sorti en janvier, mais avec Carrie on touche le fond du fond, avec un remake n'essayant même plus d'innover, se bornant à copier scène par scène le chef d'oeuvre de DePalma, lui ajoutant des détails contemporains pour toucher sa cible (les jeunes qui n'ont pas vu l'original) et faisant baigner le tout dans une bêtise et une métaphore de la chenille devenant papillon meurtrier aussi subtile qu'un ouragan philippin. Ajoutez à ça une interprétation catastrophique (le film est certainement un des plus mal castés de l'année) et une mise en scène plate comme un écran de cinéma et vous aurez une vague idée du résultat.



Voilà pour le top 5. J'aurais pu y caser le Dracula d'Argento, mais ce serait trop facile, le coté navet et nanar du film fera de lui un morceau de choix pour vos futures soirées pizza/bière/nanar, ou bien encore After earth de Shyamalan, mais c'est juste nul et ça ne mérite pas de figurer dans ce classement. On se retrouve très vite pour le top 5 des films de kalitay de 2013, et croyez moi ça a été beaucoup plus dur à faire...

dimanche 15 décembre 2013

Previews 2014.

Comme je le disais sur facebook, la fin de l'année est particulièrement pauvre en matière de film de genre. Mis à part le Hobbit et la désolation de Smaug, vous allez être coincé entre Hunger games 2 et les niaiseries de Noel comme la reine des neiges de disney et la version 2013 de Belle et Sebastien. N'ayant pas d'enfants et aucune envie de subir les couinements de ceux des autres dans une salle obscure, je vous propose un rapide tour d'horizon (non exhaustif) de ce qui vous attend en 2014.

Interstellar de Christopher Nolan
Nouveau film du réalisateur de la trilogie Dark knight et Inception, Interstellar commence à  pointer le bout de son nez à travers un teaser qui n'en montre pas beaucoup et qui, il faut bien le dire, est un brin frustrant, se gardant bien de montrer son vrai potentiel. Lorsqu'on sait que le film traite de la conquête spatiale au delà des limites de l'espace, sachez que le trailer se contente d’enchaîner les images d'archive de la NASA avec en off la voix de McConaughey. On peut compter sur Nolan pour encore une fois délivrer un film bien filmé (et avec ENCORE Hans Zimmer à la baguette) mais il a la lourde tâche d'arriver après Gravity, et ça c'est pas facile. On a le temps de voir débouler un autre trailer qui donnera plus envie de voir le film. 

La belle et la bête de Christophe Gans


Pas de nouvelles de Christophe Gans depuis Silent Hill. Le revoilà aux commandes d'un film français, avec des acteurs français, et un remake d'un classique du cinéma français. Le trailer fait un peu peur mais pas pour de bonnes raisons. Certains sfx n'ont pas l'air finis (on dirait des versions inachevées des décors du dernier Raimi), les dialogues font récités sans envie et Vincent Cassel a l'air toujours aussi mauvais. Sachez qu'à la bande originale vous trouverez un gagnant de The voice. Oui je sais ce n'est pas important mais ça rajoute une valeur ajoutée à l'ensemble je trouve..


X-men, days of future past de Bryan Singer


Peut être un des films de super héros les plus attendus. Pendant que l'écurie Avengers semble stagner après la réunion de Joss Whedon, Bryan Singer revient aux affaires avec la suite du film de Matthew Vaughn (et après son bide avec jack le chasseur de géants) et propose ce qui ressemble de plus en plus à la réunion ultime des mutants sur grand écran. Faisant fi du 3ème volet réalisé par Brett Rattner (dans lequel mourrait le professeur Xavier), Singer choisit de mettre en scène deux dimensions (le futur et le présent, les personnages du premier tentant de persuader ceux du second de faire les bons choix) et en envoyant du futur un Wolverine vieillissant dans le passé pour convaincre un professeur Xavier de ne pas commettre d'actes irraisonnés). Bonne nouvelle, les sentinelles créées par Bolivar Trask sont là., et à peu près tous les mutants des premiers films aussi (Tornade, Kitty Pride, Iceberg, Malicia, le fauve, Mystique et plein de nouveaux). Singer étant capable du moins bon comme du meilleur, on a envie d'y croire.

Captain America le soldat de l'hiver d'Anthony et John Russo


Je vous parlais plus haut de la stagnation de l'univers Marvel en ce qui concerne ses Avengers. Captain America semble en être encore le parfait exemple. Après un Thor 2 mollasson et mis en scène par un échappé de Games of thrones, voilà la deuxième aventure de Captain America, flanqué de Black Widow et devant affronter le soldat de l'hiver, ex agent soviétique. Ajoutez à cela une suspicion grandissante quant aux réelles activités du S.H.I.E.L.D, et vous obtiendrez une autre pièce du puzzle Avengers phase 2. En éspérant que cette fois ci on aura moins l'impression de regarder un pilote de série TV (ce qui à première vue est mal barré, vu qu'aux commandes on trouve encore des réalisateurs issus des networks US) et que le score de Henry Jackman sera au niveau de celui de Silvestri composé pour le premier volet de Cap' America.

Robocop de José Padilha

Sûrement un des projets qui fait frémir tous les fans de l'original de Verhoeven. Robocop c'est comme Carrie, c'est un intouchable. Alors quand la rumeur d'un remake a commencé à se propager, on a eu peur. Après on a découvert le réalisateur choisi pour mettre en scène le film. José Padilha, réalisateur de Tropa de elite, film d'action pêchu. ça aurait pu être pire. Et puis enfin les premiers visuels ont commencé à fuiter. Que dire...entre un robocop noir et la moumoute de Samuel L.Jackson, le trailer ne rassure pas du tout quant au produit final. Oser profaner la madeleine de Proust qu'est l'original c'est déjà abusé, mais si en plus ils le massacrent au passage ça ne va pas être joli à voir. Et ils n'ont pas intérêt à réorchester le thème de Poledouris.

The Amazing Spiderman 2 de Marc Webb.


La tâche est ardue pour ce film. Principal objectif, récupérer les fans de Spidey laissés sur le carreau après la grosse blague du premier épisode de la saga du reboot (je ne pensais pas qu'on pourrait un jour arriver à cette suite de concepts), qui mélangeait allègrement tous les thèmes du comic dans un foutoir complet, entre Peter qui s’entraîne à tisser avec son skate et un méchant, le lézard, aussi raté que la mise en scène de Webb (vous avez eu une fois le vertige pendant que Parker tissait, vous ?). Aussi dans le deuxième volet vous trouverez donc Parker qui va rencontrer Harry Osborne et se frotter à Rhino, interprété par Paul Giamatti et Electro, incarné par Jamie Fox. La bande annonce met en avant les exploits de Spidey, surtout les plus spectaculaires, quand bien même ils ont l'air encore bien gratinés (Spidey qui porte une bagnole ? Sérieux ??) et nous laisse entrevoir des effets bien pourris pour nous montrer les super pouvoirs de Parker (Le bullet time, c'est interdit par la fédé depuis Matrix révolutions)

Edge of tomorrow de Doug Liman


Film bourrin de SF par Doug Liman, réalisateur découvert avec Go, et qui compte dans sa filmo des films bof et bien sans plus tels que Mr &Mrs Smith, Jumper, la memoire dans la peau...autrement dit un honnête artisan, pas mauvais mais pas exceptionnellement doué non plus, et ici on le retrouve aux commandes d'un film qui ressemble quand même vachement à une adaptation du jeu vidéo gears of war, où des bidasse suréquipés venaient casser du monstre. On y retrouve ici Cruise et Blunt en soldats protecteurs de la Terre. Ca pète dans tous les sens, et quand ça pète pas ça tape la pose pour de belles envolées sentencieuses et pro militaires. Moué bof...

Jupiter ascending de Lana & Andy Wachowski


Que dire de ce trailer...Après l'échec de Cloud Atlas, retour derrière la caméra des Wachowski pour ce qui s'annonce comme un film de SF épique avec Channing Tatum, Sean Bean et Mila Kunis. Honnêtement, même si certaines scènes ont l'air spectaculaires et certains plans sont là pour nous rappeler que les Wachowski ne sont pas manchots derrière une caméra, il se dégage un je-ne-sais-quoi de kitch de l'ensemble, entre la tronche à Tatum et le coté space opéra rococo de certains décors...après on n'est pas à l'abri d'une bonne surprise. 

Godzilla de Gareth Edwards


Finissons en beauté avec LE trailer que votre serviteur regarde en boucle depuis sa mise en ligne cette semaine. Reboot du mythe du Kaiju Eiga, réalisé par Gareth Edward, à qui l'on doit le film Monsters, film de monstres mais avec pas beaucoup de monstres dedans. Principal objectif, faire oublier la bouse de Emmerich de 98, avec son godzilla ressemblant plus à un iguane qu'à un monstre nucléaire, et surtout Jean Reno. Première bonne nouvelle, on se retrouverait avec un godzilla à l'ancienne, lent, mastoc et destructeur. Ensuite, Edwards avec Monsters avait su imposer un style spectaculaire mais sans effets tape à l'oeil, le style en question pourrait très bien s'accorder avec les aventures du gros cracheur de feu. Ajoutez à ça un casting international (Bryan Cranston, Aaron Johnson, Ken Watanabe, Sally Hawkins et notre Juliette Binoche nationale) et voilà un des blockbusters les plus attendus de 2014. 

Voila pour ce qui est de quelques blockbusters de 2014. j'en ai oublié pas mal, mais j'ai préféré restreindre la sélection aux films dont on a pu découvrir un trailer. Le but c'est de vous occuper pendant que vos neuveux/nièces/autres (?) regardent les 12 travaux d'Asterix à la télé...

mercredi 11 décembre 2013

Carrie, la vengeance

Carrie de Kimberly Pierce
Genre: kermesse du diable
Sortie le 4 décembre 2013



Je me demande toujours quelle peut être la motivation derrière l'idée de mettre en route la production d'un remake. Quelles sont les vraies raisons qui poussent à exhumer des trésors et des merveilles qui ne demandaient qu'à vieillir, et à les passer au rouleau compresseur du remake inodore et sans saveur ? L'hypothétique succès d'un film sur les ados qui se découvrent des pouvoirs magiques? Surfer sur la vague Mutant/vampires/autres ? A moins que dans le meilleur des cas (et je pense que le cas en question doit représenter 0,0001% des mises en branle des derniers remakes en date) ce soit dans l'optique de faire découvrir un classique du cinéma fantastique aux plus jeunes des spectateurs. C'est beau de rêver. Concrètement, en ce qui concerne le film dont je vais vous parler, le remake aura au moins une qualité, celle de vous faire savoir qu'un film Carrie de qualité supérieure a déjà été réalisé en 76 et qu'il était beaucoup plus flippant et traumatisant que la baudruche inoffensive que vous vous serez gaufré pendant 1h40. La salve des remakes de 2013 s'achève en beauté si je puis dire.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Carrie, je vais vous faire un récapitulatif. Carrie est pour commencer un livre de Stephen King, nous racontant les déboires de Carrie White, jeune lycéenne timide et renfermée, élevée par une mère possessive et bigote, qui l'enferme dans un placard pour la faire prier dès qu'elle estime que sa fille a offensé le divin, c'est à dire à peu près tout le temps. Un beau jour Carrie se fait humilier par ses camarades de classe, et on découvre que Carrie, contrariée, est douée de télékinésie. Le bal de l'école approche, et une des filles l'ayant humiliée propose à son mec d'inviter Carrie au bal. Ce qui ne va pas plaire a sa mère, et encore moins aux autres filles de l'école qui lui réservent un sale coup d'enfoiré. Mais Carrie comme je vous le disais, faut pas trop l'emmerder. 
Le film de De Palma, même si il prenait quelques libertés avec le bouquin de King, avait quand même de sacrées qualités. Hormis le fait d'offrir à Sissy Spacek un rôle en or, à la fois ingrat et fort, il arrivait à retranscrire à merveille le message sous-jacent de l'oeuvre de King, avec sa métaphore de l'adolescence, où grandir conférait des pouvoirs sur les autres, qu'ils soient surnaturels ou tout simplement humains. La dernière demi-heure est une leçon de mise en scène, avec Carrie qui détruit tout sur son passage, avant le face à face avec sa mère. Ajoutez à ça le score de Pino Donaggio, dont l'extrait ci dessous est tiré. 
Autant vous dire que le remake 2013 n'arrive jamais à se hisser ne serait-ce qu'aux chevilles de l'original.

                                    Sissy Spacek. Beaucoup plus marquante que son ersatz 2013

Faire un remake n'est déjà pas en soi un chose très inspirée, mais si on se lance dans l'aventure, autant proposer quelque chose de nouveau. Respecter le matériau originel n'interdit pas de prendre quelques libertés avec le film original. Regarder Dawn of the dead 2005 : Snyder, plutôt que de refaire la scène de panique en plateau TV de l'original de Romero, préfère nous montrer comment la vie de l’héroïne va basculer  lorsqu'elle va découvrir l'apocalypse au saut du lit. Dans le cas de Carrie, on se retrouve avec un film sans surprise, sans prise de risque. Comme si les scénaristes, de peur de se prendre une volée de bois vert par des puristes qui crieraient au scandale parce qu'on change la trame de leur film de chevet, s'étaient tranquillement maté l'original avant d'écrire le remake et avaient copié la chose scène par scène. Je suis mauvais en disant ça, y a du nouveau. Dans les douches, pendant son humiliation, Carrie se fait filmer à l'Iphone et sa vidéo se retrouve sur Youtube. Eh bien voilà c'est tout. Ne comptez pas sur le film pour vous proposer une vision plus moderne de l'adolescence en plein tourment (le problème de l'adolescence reste fondamentalement le même, que ce soit en 76 ou en 2013), vous ne trouverez rien, à part du cliché par paquet de 12, avec le quaterback beau gosse, la bitch du lycée qui en veut à Carrie, les iphones, nouveaux objets d'humiliation en collectivité. Aucun effort non plus lors des scènes avec Carrie avec sa mère, ou sa mère toute seule. C'est une compilation mal écrite de clichés sur les cathos extrémistes et pénitents, très penchés sur la scarification, et la repentance par la douleur. Le film est bancal dans son écriture et lorsqu'on connait l'original, on se ronge le frein à attendre la scène du sang de cochon, élément déclencheur de la furie de Carrie. Et là encore c'est le drame. Le climax, censé être apocalyptique est très vite expédié, entre incohérences grotesques (deux filles glissent sur le parquet suite à une fuite provoquée par Carrie. Elles meurent piétinées par les autres tentant de fuir. Comment les autres font pour courir?) et discours bien pensant et complètement hors propos. Attention 

JE SPOILE MAIS BON VOUS N'IREZ PAS LE VOIR

Blondinette, seule alliée de Carrie, est maintenue en l'air par celle-ci, qui veut la buter, mais au moment de l'achever, Carrie découvre (MAIS COMMENT BORDEL????) qu'elle est enceinte et que ho! C'est une fille. Elle décide donc de l'épargner. Rien en vaut la vie etc...pour résumer :
"Je vais te tuer"
" je suis enceinte"
"oh pardon, vas-y file."


FIN DU SPOILER

Le personnage titre est d'ailleurs très loin de l'image qu'en fait King dans sa nouvelle. Décrite comme un vilain canard entouré de cygnes majestueux, elle apparaît sous les traits de Chloé Grace-Moretz comme une fille pas moche mais fringuée comme Zézette du père Noel est une ordure. La voir habillée à la fin comme pour la soirée des oscars décrédibilise complètement son personnage. Qui plus est, Carrie est douée de télékinésie lorsqu'elle est sous pression et contrariée. Hors on la découvre en train de faire voler son lit, ses bouquins...On dirait une future recrue de l'école pour mutants du professeur Xavier. Il faut la voir agiter les bras pour faire voler une bagnole.
Concernant d'ailleurs les autres personnages, tous plus insipides les uns que les autres, sans relief ni intérêt, on notera également que le personnage de la mère est ici sous exploité et écrit à la truelle, avec tout ce qu'il faut de clichés sur les vieilles bigotes qui prient toute la journée et prononcent des phrases sentencieuses à toute personne susceptible de froisser le tout-puissant. Interprétée par Julianne Moore qui fait ce qu'elle peut pour faire exister son personnage, elle est bien la seule à surnager au dessus du lot.



Si le scénario est d'une connerie abyssale, ce n'est clairement pas la mise en scène qui va relever le niveau. A la barre, Kimberley Pierce. Sur son CV, un film : Boys don't cry. Voilà j'ai fait le tour. Alors oui son premier long métrage traitait de la recherche identitaire de son héroïne, sa place dans la société et sa sexualité, mais est que cela justifiait le fait de lui proposer la réalisation de Carrie. le raccourci était facile (Carrie serait une version déglinguée de l’héroïne de Boys don't cry ?), c'est dommage d'être tombé les deux pieds dedans. Rien à sauver, entre une direction d'acteurs absente (Julianne Moore est en free style et Chloe Grace-Moretz surjoue à mort la honte mêlée de gêne) et une mise en scène molle qu'un montage à la rue n'aide pas. C'est simple, le climax n'est jamais impressionnant, la boucherie lycéenne est expédiée en 5 minutes, et vous aurez droit à la chute du sang de cochon en 5 angles différents. Multipliant les incohérences en fin de film (Comment Carrie se déplace t-elle aussi vite qu'une bagnole ?) et les clins d'oeil lourdingues à l'oeuvre du King, a travers notamment la chute de pierres sur la maison qui s'écroule, chute qui ouvrait le roman de King car étant la première manifestation des pouvoirs de Carrie avant ses mésaventures lycéennes. Point d'orgue du bousin, le dernier plan laisse sous entendre que le cauchemar n'est pas fini. Au vu du résultat final, et des chiffres au box-office, ça semble plutôt compromis. Tant mieux d'ailleurs, si ce genre d'échec peut dissuader pendant un moment les studios de ressortir les grands classiques en les passant au passage au rouleau compresseur, alors Carrie 2013 aura au moins eu une bonne raison d'exister.

Comme promis le petit cadeau qui va bien. Oubliez le score de Beltrami pour le remake.




vendredi 6 décembre 2013

The walking dead saison 4 première partie

The Walking dead
Saison 4 Part 1, 4x01 à 4x08


La semaine dernière s'est achevée la première partie de la quatrième saison de The Walking dead. 8 épisodes  à regarder avant la reprise en février sur AMC. Si vous ne suivez pas The Walking dead, ce que je peux comprendre, il est important de vous présenter non pas la série avec tous ses personnages et la BD, je n'ai ni l'envie ni la place, mais plutôt de vous expliquer brièvement dans quel état (le mot n'est pas trop fort je pense) se trouve la série à l'aube de la 4ème saison, et ensuite vous en parler, justement, de cette quatrième fournée. 
Lorsque la saison 4 débute, on retrouve toute la petite bande à Rick , retranchée dans un pénitencier, après l'assaut du gouverneur. Michonne a intégré la bande, Le fiston carl aime toujours autant les armes à feu, a une nouvelle petite soeur et le gouverneur, après avoir été éborgné par Michonne, est toujours dans la nature. Dehors les morts se pressent aux grilles, obligeant les survivants à leur fracasser le crâne à intervalle régulier. Voilà pour le décor; ensuite petit bilan nécro:

Ils nous ont quitté: 




Ceci étant dit, nous pouvons commencer les hostilités. 

Le problème avec the walking dead, c'est son manque de rythme et de grosses lacunes niveau écriture, et ce depuis la saison 2. Je ne sais pas comment ils se débrouillent, mais chaque saison est bâtie de la façon suivante : un début sympa et tendu, 3 ou 4 épisodes mollassons, un épisode 7 ou 8 qui réveille le spectateur, et ensuite calme plat jusqu'au season Finale, histoire d'en mettre plein la vue et se dire "ouahhhhh vivement la prochaine saison"!. 
On est faible quand même...
La saison 4 ne faillit pas à la règle, et nous impose un rythme, ou plutôt une absence de rythme, particulièrement lent. La faute à une stagnation totale au niveau de l'intrigue, doublée d'une série de tentatives foirées pour maintenir un semblant d'intérêt. La saison commence et on a une certitude (qui n'était qu'une impression à partir de la saison 2), la série est devenue un drama, avec des zombies dedans. Un drama, avec tout ce que ça sous entend de situations et d'échanges inintéressants, de pleurs, de cris et de trahisons à deux balles. Qui plus est les personnages n'ont pas 20 endroits où aller, ils habitent dans un pénitencier. On passe donc d'une cellule à l'autre, et puis des fois on va au jardin planter des carottes, on va planter quelques pieux dans la tête des zombies à la clôture. On se demande si on a fait le bon choix de se réfugier dans une prison etc...


Histoire de relancer le tout, les scénaristes ont une idée de génie. Propager au sein de la prison une contamination. La plupart des résidents tombent malades et décèdent. Et dans the walking dead, quand on décède à 10"41, il y a de fortes chances qu'on revienne, mort-vivant, à 39"30. Rick décide donc de mettre en quarantaine les malades, avec l'aide de Hershell, cherchant désespérément un remède. Ajoutez à cela un mystérieux personnage qui appâte les zombies et tue les malades. 


Voilà, je vous ai résumé les 5 premiers épisodes de la saison. Ah,et un épisode se passe en ville (...) pour aller chercher des médocs. 
Je ne sais pas comment font les scénaristes pour s'enfoncer dans cette routine depuis 4 saisons. Le season premiere est blindé d'idées et de scènes cool (un personnage se prend quand même un hélico sur la poire et vous aurez droit à une chouette scène de zombies qui tombent du ciel) et après c'est le calme plat, entre idées complètement cons et ridiculisant les héros (Michonne la bad ass au Katana est une warrior, et elle se pète la cheville en descendant de cheval), et looongues discussions dans les couloirs. Seul bon point mais jamais développé : le personnage de Carol. Son rôle a quand même une importance cruciale (c'est elle le mystérieux assassin) et elle fait froid dans le dos quand on la voit apprendre à des gosses comment trépaner un zombie. Mais là encore, Rick l'abandonne comme un chiot au coin d'une rue, sans aucune autre forme de procès. Du gâchis donc. On en vient à attendre LA scène de chaque épisode avec des morts-vivants, réduits au statut de gimmick. 

Et c'est une fois arrivés à la fin du 4x05 que l'on se dit "enfin!", lorsque réapparaît le personnage du Gouverneur. On se dit que ça va barder, que ça va s'insulter copieux et se mettre des ramponneaux. 
Raté. 

Les deux épisodes suivants sont des épisodes centrés uniquement sur le gouverneur et sa rencontre avec une famille de péquenauds, qui vont lui réapprendre à vivre, tout ça...En chemin il va retrouver ses anciens collègues bidasses, avec qui il va fomenter un assaut sur Rick et ses copains. 
Il n'y a rien à faire, même ces épisodes gouverneur centric sont chiants. La faute entre autre à l'acteur toujours aussi peu charismatique et éloigné du Gouverneur de la BD, et à une écriture toute molle et sans tension. C'est dommage, le personnage en question est quand même censé être un manipulateur et un tordu de première classe.
Arrive enfin le dernier épisode, et là c'est la fête, l'assaut est lancé sur le pénitencier, tout le monde se tire dessus, on sort le tank (oui, les maychants on un tank, au moins ils ont gardé cette bonne idée de la BD) et même les gosses sortent les guns (cf la formation paramilitaire de Carol 4 épisodes plus tôt). Plus rien à foutre de l'épidémie, plutôt crever un flingue à la main  que de la grippe. Rick nous offre encore une belle leçon d'acting après son " no,no,no,no" de la saison 3, et la Rick company se barre ENFIN du pénitencier. 
Comme je vous le disais, ça se réveille à la fin mais comme d'habitude, ça va ronfler gentiment jusqu'au Finale. Alors qu'attendre de la suite? Un peu moins de bla bla, plus de zombies (la série s'appellerait toujours bien the walking dead, aux dernières nouvelles), et moins de mélo si possible, merci. Daryl va t-il enfin prendre de l'importance ? Carol va t-elle revenir, au risque de se faire péter la gueule par les amis des gens qu'elle a tué ? Carl va t-il devenir membre post-Apo de la NRA ? Wait and see...

samedi 30 novembre 2013

Dracula

Dracula de Dario Argento
Genre : Fin de série
Sortie le 27 novembre 2013



C'est officiel nous avons définitivement perdu Argento. C'est triste, quand même, de voir un maître de l'horreur, un chef de file du giallo transalpin des 70's finir sa carrière sur des horreurs pareilles. En même temps ça fait déjà un bon moment que sa filmographie ressemble de plus en plus à un casier judiciaire qu'à une sélection "nuit de cauchemar". Quand a t-on commencé a voir dérailler le train des épouvantes? Les moins difficiles diront avec Le sang des innocents et les moins indulgents diront Le syndrome de Stendhal. Tout le monde s'accorde cependant à dire que ce qui a suivi relève du gros foutage de gueule de la part d'Argento, entre pilonnage de l'univers qui lui a offert ses plus grands chefs d'oeuvre et hommage maladroit et mal fichu à Hitchcock. Si vous voulez vous en convaincre, faites vous un double programme, enchaînez Suspiria et The card player, c'est à se demander si c'est bien la même personne qui est derrière la caméra. Mais parlons maintenant de son dernier méfait, Dracula (3D ou 2D on s'en fout, ça reste mauvais dans les deux cas). Vous êtes un (des derniers) fervents défenseurs d'Argento? Vous êtes fan du mythe de l'empaleur des Carpathes? Envie de frissonner? Je n'ai qu'une chose à dire :



Ce film est mauvais. Mais quand je dis mauvais c'est vraiment mauvais. Même pas drôle à force de nullité ou de zèderie constante, non non, juste mauvais. L'avantage de ne rien attendre d'un film, c'est qu'on est pas déçu par ce qui se déroule sous nos yeux. Mais là ça relève d'un tel niveau de rien que ça en devient fascinant. A peine le film commence qu'on sent qu'on va avoir du lourd. les opening crédits font furieusement penser aux  DTV Asylum qui inondent les Payperview US ou les troisièmes parties de soirée sur NT1. Le métrage démarre et les horreurs débutent. Un score ignoble de Claudio Simonetti (autre naufragé du navire Argento. Cet homme aura vraiment entraîné tout le monde dans sa chute) illustre des cadres moches filmés n'importe comment. Autant vous le dire tout de suite, Argento a opté pour la Dv pour tourner son film. Pas la meilleure idée qui soit vu que son talent s'est perdu en route, ce qui nous vaut une mise en scène toute mollassonne, entre plans mal cadrés et une absence totale de mouvements. Par contre Argento a bien compris comment maintenir éveillé son spectateur, puisque le film n'est pas commencé depuis 5 minutes que vous avez déjà:

UN PLAN NICHON GRATUIT !


                  
Dario tu nous gâtes. Il vous est offert par la pire actrice du métrage. Et pourtant il y a du niveau côté interprétation, on y reviendra. On en oublierait presque l'histoire. Brièvement, elle nous narre les déambulations de Jonathan Harker, missionné en Roumanie pour archiver la bibliothèque du Comte Dracula. Et comme de bien entendu, la femme d'Harker, Mina, ressemble beaucoup à la défunte femme du Comte. Le scénario prend quelques libertés (doux euphémisme) avec l'oeuvre originale de Stoker, mais les grandes lignes sont là. Ceci dit ce n'est pas pour autant que le récit en devient plus passionnant, bien au contraire. Il ne se passe absolument rien de trépidant, on passe d'une taverne à une chambre, d'un feu de cheminée à un meurtre derrière une grange, sans aucune cohérence d'une séquence à l'autre. Par contre, quand Argento décide d'innover et d'inclure ses idées de malade à l'histoire, c'est festival. Entre Dracula capable de se métamorphoser en mouche ou en mante religieuse géante et Abraham Van Helsing directeur de l'asile des fous à Londres, c'est du grand n'importe quoi. Le scénario essaie de caser quelques phrases clé du roman de Stoker mais débitées par des acteurs aux fraises, ce qui en amoindri considérablement l'impact. Autre souci du film, le budget. 10 Millions d'euros. C'est marrant j'aurais plutôt dit des roubles. Résultat, c'est la pauvreté niveau décors. La plupart des scène se passe soit 
1-dans la chambre de Lucy
2-dans le salon de Dracula
3-dans la taverne
4-dans un cimetière
5-dans les bois (forêt de Transylvanie ressemblant beaucoup à une version plus touffue de Rambouillet)
Le roman de Stoker faisait beaucoup voyager ses héros, de la Roumanie et ses châteaux au fog londonien, pour se terminer par une poursuite à flanc de colline de retour sur les terres du col de Borgo. Ici, tous les héros se retrouvent dans un petit village avec 5 maisons.  Magie du cinéma. 
On ne va pas s'éterniser su le scénario et passons aux choses sérieuses : La mise en scène. Jusqu'à présent on pouvait, si on en avait le courage, regarder un Argento des années 2000 et y trouver un plan ou une idée de mise en scène qui nous ferait dire "ah oui il y a quand même de beaux restes". Faites une croix dessus désormais. Ce film ressemble, sans mentir, à une production RAI Uno calibrée pour une deuxième partie de soirée. Il ne subsiste absolument rien des grandes heures du Argento et de sa glorieuse époque giallo. Cadres statiques, absence totale de suspens, montage anarchique, lumières immondes et direction artistique à l'avenant. C'est simple il n'y a rien à sauver. On est consterné devant la connerie de certaines scènes (la première apparition de Dracula, très Théâtre de la Michodière dans l'esprit, "bonjour je suis Dracula !") et le manque totale d'implication d'Argento dans la mise en scène. Rassurez vous il ne rate pas une occasion de faire gicler le sang et surtout il n'oublie pas de foutre sa fille à poil. Normal quoi. Aucune gestion de l'espace, ni du temps. Ça n'aide pas à rester concentré.

                                                       Asia Argento. Rien à ajouter

Je vous parlais plus haut du manque de talent de la comédienne en début de métrage. Ce serait criminel de passer sous silence les autres quenelles de compèt' qui parcourent le métrage. Si l'on retrouve ici Asia Argento, en freestyle avec papa, elle est entourée de toute une troupe de comédiens plus ou (vraiment) moins chevronnés, entre Unax Ugalde, endive certifiée pur premium, qui interprète un Jonathan Harker mou comme c'est pas permis et un Rutger Hauer qu'on regarde d'un oeil mi-amusé mi-gêné, en train de se donner à fond mais pas trop quand même, âge oblige. Dario semble d'ailleurs conscient des limites physiques du bonhomme, chaque scène de baston avec Rutger n'excédant pas les 2 secondes, magie du montage incluse. Mention à Thomas Kretschmann, interprète du Comte Dracula, traversant le film tel un Droopy venant de se faire larguer. 

                                 Inside actor's studio. Today:  La douleur mêlée de stupéfaction

Un petit mot sur le score, délicat mélange de synthé et de theremin, qui vous pétera les tympans durant tout le film. 
Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, l'ambulance Argento ne vaut pour ainsi dire plus le coup de se faire cartonner, mais toujours est-il que si vous voulez découvrir sa filmo, foncez sur les éditions DVD de ses chefs d'oeuvre (les 4 mouches de velours gris à ténèbres, j'en passe et des meilleurs), et au passage, regardez l'épisode de l'anthologie Masters of horror réalisé par Argento, Jennifer, qui vaut quand même largement le détour. Autant rester sur un bon souvenir du monsieur.


lundi 18 novembre 2013

Bates Motel Saison 1

Bates Motel
Genre : Tout sur ma mère
Créateur: Anthony Cipriano et Carlton Cuse
2013


Il n'y a pas si longtemps, Hollywood, à court d'idées originales pour produire des longs métrages, a décidé d'adapter sur grand écran des séries tv. C'est pratique, pas besoin de présenter des personnages, tout le monde ayant une télévision les connait déjà. Reste à leur broder une histoire et hop, vous vous retrouvez avec Chapeau melon et bottes de cuir, X files, et bien sur Mission impossible, pour ne citer qu'eux. Arriva par la suite, début des années 2000 pour vous donner un ordre d'idée, un autre phénomène, que l'on peut qualifier de régression qualitative des productions cinématographique au profit d'une augmentation de la qualité des productions télévisuelles. Les années 2000 ont vu des talents alors confinés au Cinéma délivrer des œuvres majeures, à l'instar d'Alan Ball, scénariste d'American Beauty et créateur de Six feet under. Ont suivi des séries telles que Les Sopranos, the Wire, 24 heures chrono etc...arrivant à  procurer au spectateur ce qui commençait cruellement à manquer sur grand écran. Effet intéressant de la chose, de nombreux acteurs et actrices ont ainsi cédé aux sirènes du petit écran pour booster leur carrière et devenir des mythes de la télévision américaine (Avant 24, citez moi 5 films avec Kiefer Sutherland). Seulement voilà, les séries ne sont pas éternelles, et lorsque ces chefs d'oeuvre se sont achevés, il a bien fallu les remplacer. Et plutôt que de se creuser la tête à créer de nouvelles séries (j'entends par là avec un concept et un thème original), la solution de facilité a été de pocher parmi les blockbusters récents ou les grands mythes du Cinéma pour en faire une série. Pour maintenir la pompe à fric l'attrait du public pour l'univers Marvel, la série agents of S.H.I.E.L.D fut créée. Je vous laisse juger du résultat. Et pour les grands classiques, en 2013 vous avez pu découvrir Hannibal et Bates Motel, soit deux grandes figures du cinéma d'épouvante. Si Hannibal commence plutôt mollement pour gagner en qualité au fil des épisodes, grâce notamment à son interprète, Mads Mikkelsen, et à une volonté des créateurs ne se jamais se freiner sur les thèmes et le côté malsain de l'ensemble, Bates Motel est son complet opposé, à savoir une série molle, sans enjeu, capitalisant à mort sur le côté iconique du motel Bates en haut de la colline et sur la relation perverse qu'entretient Norman avec sa mère. La première saison ne contient que 10 épisodes et a déjà son passeport pour une deuxième saison. Pas sûr qu'il faille s'en réjouir. 

                                                           Même le générique est moisi

Créée par Carlton Cuse, l'homme derrière Lost, la série est un prequel, nous racontant les mésaventures de Norman Bates et sa mère, nouveaux acquéreurs du fameux motel et qui vont très vite faire connaissance avec la ville et ses habitants au comportement suspect. Déjà pour commencer, saluons la fausse bonne idée de Cuse : situer l'action de nos jours. Pourquoi, je me le demande encore. Vous verrez donc Norman et sa mère pendus à leurs Iphone, on ne les voit pas pas mais leur sonnerie est reconnaissable, mais habitant dans une maison toute droit sortie du film original. La série baigne dans cet anachronisme constant qui n'est à aucun moment justifié. Ce qui rend encore plus dommage le fait d'avoir abandonné l'idée initiale de situer l'action avant le film de Hitchcock. C'est pas comme s'il était impossible de situer l'action d'une série à un autre moment que les années 2000, cf Mad men

Ceci étant passons à autre chose : L'histoire.
Nous apprenons en début d'épisode Pilote que Norma et son fils Norman ont fui après le décès du père de celui-ci, pour recommencer une nouvelle vie, gérants d'un motel donc. A peine arrivés ils sont accueillis par un homme qui vient réclamer son dû, les terres du motel. S'ensuit un affrontement au cours duquel Norma dérouille et finit par tuer son assaillant, sous les yeux de Norman. Une chose en entraînant une autre, les Bates vont faire la connaissance du reste de la ville, surtout les policiers en fait, sans oublier le retour du fils rejeté, Dylan. Vous avez désormais l'arc narratif de 7 des 10 épisodes de la saison 1. On pourrait légitimement penser que ce serait l'occasion de développer une ambiance paranoïaque, à base de soupçons entre voisins et de non-dits par exemple (la série est clairement sous influence lynchienne avec twin peaks), et bien non. La faute à une absence totale de rythme, une overdose de clichés et de digressions qui empoisonnent chaque épisode. Vous aurez tout et n'importe quoi pour animer les 45 minutes que durent un épisode. Norman à l'école, Norman qui enquête avec une ado malade, Norma qui fricote avec le shérif adjoint, Dylan qui surveille un champs de weeds. De temps en temps vous aurez un clash Norma/Norman, avec le frère de celui-ci qui lui conseille de se barrer au plus vite. En plus du meurtre du mec en début de saison, s'ajoute une enquête sur un réseau local de prostitution dans lequel trempe le shérif adjoint, le petit copain de Norma. Cet arc occupe facilement 6 épisodes, jusqu'à un dénouement tout pourri avec un gunfight dans le motel.
Comble du comble, on assiste à du remplissage pur et dur lorsque les 5 dernières minutes de l'épisode 5 sont INTEGRALEMENT reprises en guise d'intro de l'épisode 6. C'est vite fait et c'est toujours ça de gagné. Seul point positif, les dernières minutes de l'épisode 7 nous font remonter à la mort du père de Norman, et l'on découvre le côté dérangé du gamin. 
Les trois épisodes restants ne volent pas plus haut, entre retour d'un souteneur et bal de promo pour Norman, et s'achèvent sur le meurtre d'un personnage dont on se contrefout, mais bon, faut bien que quelqu'un y passe pour le cliffhanger, on allait pas sacrifier l'ado avec sa bonbonne d'oxygène. Zéro action et enfilade de clichés, à l'image de cette scène ou Norma se confronte à des jeunes délinquants qui fument des joints sous son porche en écoutant du reggae. 


Le problème principal de la série, contrairement à Hannibal qui arrivait à faire ressentir cette attirance/répulsion pour son personnage, c'est qu'à aucun moment on ressent un quelconque malaise à regarder ce fils à maman déambuler avec son cardigan. Pourquoi ? La faute à un amoncellement de clichés sur la relation Mère/Fils, entre les "je t'aime" à répétition de Norma et les "MOTHER!!!!" de Norman, leurs échanges sont plus ridicules qu'autre chose. D'ailleurs il est intéressant de voir que le seul qui semble se détacher de tout ça c'est le frère, Dylan, qui devient le personnage le plus intéressant à suivre, oscillant entre une volonté de se barrer loin de la famille de cinglés qui est la sienne tout en essayant de sauver Norman en essayant parfois de lui ouvrir les yeux (" Pourquoi tu ne l'appelles pas maman, Norman ??!"). 
Le ridicule est atteint lorsque Norman découvre un chien sous la maison, qu'il appellera Juno et qui se fera écraser comme une merde un épisode plus tard. Et là, LA GOLDEN IDEA de Bates Motel : Et si on se disait que c'est empaillant son clebs que Norman va développer ce goût pour la conservation des choses mortes.  Résultat : Juno 2.0. ci dessous :


Je vous parlais du côté parfois lourdingue des situations, ce n'est rien comparé aux interprètes. Si certains surnagent au dessus des autres (Max Thieriot est plutôt bon en frère un peu jmen foutiste obligé de se mêler aux affaires familiales), le casting principal est globalement raté. Commençons par Norman, interprété par Freddie 'Arthur et les Minimoys' Highmore, qui tente de nous faire gober qu'il est un psychopathe en sommeil, et que des fois il peut faire le maychant en baissant la tête et en levant les yeux. Ses crises de colère en sont d'autant plus ridicules qu'on a l'impression de voir un chiot s'exciter.  Mais ce n'est rien comparé à:
NORMA BATES

Interprétée par Vera Farmiga, comédienne plutôt douée d'ailleurs (et ailleurs), remarquée dans In the air et dernièrement en chasseuse de fantômes dans Conjuring de James Wan, son rôle a beau être le pivot de la série, il est également le plus énervant à force de mimiques et de surjeu outré.
Je soupçonne les réalisateurs de lui avoir donné comme seule direction "ton personnage est fou, et pis d'ailleurs c'est pour ça que ton fils devient fou. Vas-y fais la fofolle parano".
Résultat, elle court dans tous les sens comme un frelon fou, roule des yeux, hurle et pleure comme d'autres clignent des yeux et n'arrive pas une seule seconde à créer une empathie pour son personnage. Moment culte de la saison 1, lorsqu'elle espionne le shérif en train de tuer (surprise) sur le quai du port, et qu'au moment où le shérif se barre en hurlant " Norma tu peux rentrer chez toi", elle sort de sa cachette comme un suricate qui sort de son terrier. Je sens que ça va devenir un GIF mythique dans pas longtemps. Ce qui est hallucinant c'est qu'elle décrédibilise chaque scène de tension où elle ouvre la bouche. Le comble du n'importe quoi est atteint lors du dernier épisode lors d'une scène où Norma, assise sur le canapé avec son fils prêt à aller au bal de promo, lui annonce qu'elle s'est faite violer à plusieurs reprises par son frère lorsqu'elle était jeune. Voilà, bonne soirée mon grand amuse toi bien.


Le reste du cast n'est pas mieux loti, on retrouve Nestor Carbonell, interprète de Richard Alpert dans Lost, dans le rôle du shérif mystérieux, et deux trois seconds rôles uniquement là pour servir la soupe à notre duo vedette. 
Je ne sais pas trop vers quoi on se dirige pour la saison 2, à vue de nez je dirais encore du chantage et des hurlements de Norma, mais il serait vraiment nécessaire d'apprendre à écrire un vrai arc narratif qui développerait la folie latente de Norman (son amnésie post homicide est une bonne idée, elle est juste mal exploitée) et qui mettrait sa mère en sourdine.

Petit truc rigolo pour conclure. Si comme moi vous êtes fan d'Arrested development et de Buster, vous allez avoir de gros fous rires avec les "motheeeeeer" de Norman. 

dimanche 17 novembre 2013

Cartel

The counselor de Ridley Scott
Genre: vide pelliculé
Sortie le 13 novembre 2013



Par le réalisateur de Blade Runner et Gladiator. ou par le réalisateur de Gladiator et Prometheus. Ca dépendra de votre âge et de vos goûts en matière de cinéma. Au final une seule conclusion, c'est triste quand même de résumer, en 2013, la carrière de Scott à deux films. Alors certes sa carrière ressemble à un grand huit d'un point de vue qualitatif, avec du classique comme Blade Runner, Thelma et Louise ou bien encore Alien le 8eme passager, et des choses plus embarrassantes comme GI Jane, Une grande année ou Lame de fond, mais désolé de vous le dire, sa dernière réalisation va tranquillement aller rejoindre les horreurs sus-citées, tant elle est indigne du Sir Scott.

Le problème avec Scott, c'est que même dans ses pires œuvres, on essaie d'être indulgent. L'histoire est à chier ? C'est pas grave, il y a une belle photo. Le cast est mal dirigé ? Y a une belle musique. Alors Cartel (mais quel titre français pourri, soit dit en passant) est une première pour Scott. Il n'y a rien à sauver. Je ne sais même pas par où commencer. Lançons nous. Je n'ai absolument rien compris à l'histoire. Le scénario serait complexe, à tiroirs et twists à gogo je comprendrais, mais là on à l'impression de se faire raconter une histoire moisie et inutilement rallongée pour en faire oublier la vacuité. Je vous résume le topo : The counselor, avocat friqué avec des amis friqués vit avec sa femme une existence sans excès, entre martinis et voyages d'affaires. Il est par la suite mêlé à un trafic de drogue et de blanchiment d'argent. Voilà, je vous épargne les méandres du scénario qui compliquent inutilement l'intrigue, mais sachez que même à la fin du film on ne comprend toujours pas les motivations, du personnage de Cameron Diaz par exemple. Tout le monde à l'air se s'entuber par téléphone interposé. Il règne une sorte de non-action permanente, avec une poursuite en 4x4 qui dure quoi, 2 minutes, et se termine par la mort d'un des protagonistes. Pourquoi ? Nul ne le saura. 


L'histoire est naze, mais les dialogues sont du même niveau. Écrits par Cormac mcCarthy (scénariste du No country for old men des Coen bros, soit dit en passant on retombe encore dans ce qui me fait gerber dans la promo, à savoir faire croire au spectateur que ce film sera du même niveau que le Coen. je rigole doucement), ils sont pour beaucoup dans l'échec de l'entreprise. Déjà qu'on ne comprend absolument rien à ce qui se passe lorsque les protagonistes s'exposent leur plan (j'ai rarement vu aussi flou depuis le dialogue culte de Flic ou Ninja), mais McCarthy se sent obligé de les faire disserter sur la Vie, l'Amour les vaches et les panthères, et quand ils le font ça pue le verbeux et l'envie de caser une pensée de comptoir qui amuse au début et puis consterne en fin de parcours. Exemple: 

-Il te manque?
-Non. Le manque sous entendrait une possibilité de retour.
- C'est froid comme raisonnement
-L'oubli n'a pas de température.


Il n'y a pas que l'amour et les vaches. Il y aussi le sexe. Et McCarthy il doit bien aimer choquer le bourgeois avec des scènes orientées XXX pour maintenir l'intérêt. Et quitte à le faire autant y aller à fond, sans peur du ridicule. Chers amis, si vous voulez voir Cameron Diaz se frotter sans string sur un pare-brise de ferrari sous le regard, autre dirons nous, de Bardem, allez y c'est priceless. Et puis comme on est pas venu pour voir que du sexe, CcCarthy se lâche sur le dirty talk. Et ça parle de sexe pour tout et rien, comme ça, au hasard, juste pour le plaisir de faire dire "Baiser", " nichons" à Fassbender ou Diaz. Morceau choisi :

- Ca me manque de voir nos deux panthères attraper ces lapins des plaines à 100km/h.
- ca te plaisait?
-Oui
-c'est sexuel n'est ce pas?
-OUIIIII

Je n'invente rien.

Enchaînons avec les acteurs justement. Un casting 5 étoiles pour un film pareil c'est du gâchis.Ils sont tous tellement mal dirigés qu'ils font de la peine. La seule à tirer un tant soit peu son épingle du jeu, c'est Cameron Diaz, en veuve noire, mais son rôle est tellement mal écrit qu'il rend impossible toute sympathie envers son personnage. Pitt cachetonne, Bardem fait le foufou et Fassbender semble traverser le film complètement aux fraises. 

Venons-en maintenant au sujet qui fâche: La réalisation. Je ne sais pas si ce film a été réalisé par Scott pour qu'il puisse faire Prometheus 2 sans être emmerdé par la Fox, mais côté mise en scène, c'est hallucinant de platitude. Pas de rythme, pas de suspens. Mais quand on fait un film bavard comme Cartel, on essaie de rendre ça vivant, trépidant! Pourquoi toutes les discussions se font sur un canapé, une chaise longue, une banquette de bar, et toutes sont filmées en champs/contre-champs de base ? Je vous parlais de la poursuite en jeep, elle est filmée avec les pieds. A coté, le gunfight du marché aux poissons d'Hannibal, c'est Michael Mann. Pas un plan, pas une image pour se rincer les yeux. Reste une photo pas trop moche, et quelques envolées saignantes pour réveiller l'attention.  
C'est triste à dire, mais Scott ne s'est pas trop fait suer pour ce film, et sans vouloir faire du sale esprit, je me suis dit à un moment, vu le sujet et le côté parfois surréaliste de certaines scènes, j'aurais adoré voir Tony Scott se coller à la mise en scène. Au moins son style parfois outrageusement tape à l'oeil aurait convenu à ce scénario inepte et faussement subversif, à base de trafic chez les gros riches du monde. 
Et pour finir un petit dernier pour la route

- Vous me devez 400 dollars
- Et si je vous suce?
-Alors vous ne me devrez que 380 dollars.