Genre : Aventures
Durée : 1h42
Sortie le 2 juillet.
Cinq ans se sont écoulés depuis que Harold a combattu et finalement apprivoisé les dragons. La paix est revenue à Berk, village de vikings où cohabitent hommes et dragons. Entre deux parties de foot-mouton, Harold et le fidèle dragon croque-mou découvrent de nouvelles contrées et de nouveaux visages, dont Valka, la mère de Harold et surtout Drako, viking haineux et revanchard ayant juré la perte des dragons et du reste du monde.
Je vous avais parlé lors de la sortie de Maléfique de la perte de vitesse inquiétante de Disney en matière de film d'animation, et de la grosse monté en puissance qualitative de Sony, BlueSky et Compagnie sur ce terrain. Déja en 2010 lorsqu'est sorti le premier Dragons, la surprise avait été de taille, le film se posant comme un excellent film d'animation, techniquement parfait, rempli d'action et d'humour et ne prenant jamais son public pour des gamins, la noirceur du dernier acte étant des plus étonnante (le héros finissait quand même amputé). Ajoutez à ça un score monstrueux (surement un des meilleurs de John Powell, apportant un souffle épique de chez épique a cette histoire de vikings) et vous aviez un divertissement de haut vol. Et bien une chose est sûre, après avoir vu Dragons 2, c'est qu'encore une fois Pixar s'est pris une sacrée branlée, il n' y a pas d'autres mots.
Sur un plan technique, le constat est sans appel. Le film est absolument magnifique. Si déjà dans le premier épisode on était bluffés par le coté photo-réaliste des certains plans, notamment pendant les voltiges du duo dans les nuages ou lors de leurs sprints au ras des vagues, ici les techniciens de Dreamworks ont passé la seconde et offrent une qualité d'animation qui laisse bouche bée. Explosion de couleurs, diversité des décors, et photo réalisme poussé au maximum, c'est simple par moment on a vraiment l'impression de regarder un vrai film. Quatre ans séparent les deux films, et pourtant la différence d'animation saute aux yeux. Ca valait le coup d'attendre. La mise en scène de Deblois, elle, n'a pas changé, toujours aussi étourdissante, arrivant parfois à coller le tournis et le vertige, surtout dans les scène de chute libre. Le film regorge de plans et d'images fortes, à l'image du nid à dragons, tourbillon de couleurs et de créatures en liberté.
Mais là où le film marque le plus de points, c'est sur le plan narratif et dramaturgique. Déjà de par son statut de suite, il n'est plus nécessaire de présenter les personnages. Pourtant le film commence exactement de la même manière que son aîné avec le fameux "this, is Berk, at the very end of..well nowhere", sauf qu'à la place d'une attaque de dragons, on assiste à une espèce de rugby-Foot avec des moutons, qui sont jetés en l'air pour être rattrapés par des cavaliers à dos de dragons. Début rythmé et promesse d'un spectacle virevoltant. On retrouve peu après le héros Harold, un peu plus vieux mais toujours aussi casse cou. Son personnage a évolué et c'est avec lui qu'on découvre les nouveaux personnages que sont Valka, mère prétendument morte mais devenue protectrice et éleveuse de dragons perdus et le bad boy de l'histoire, Drako, viking revanchard et destructeur. Entre retrouvailles et escarmouches, on suit sans ennui les aventures de ce petit monde. Le film accuse un petit ventre mou en milieu de métrage mais c'est pour mieux préparer à la suite. En effet, en milieu de métrage arrive un twist à la fois prévisible (le Dragon alpha peut contrôler TOUS les dragons) et osé dans ce genre de film. Un des personnages tire sa révérence et là on se surprend à être vraiment ému par le spectacle. Combien de film d'animation "familiaux" osent faire partir un personnage principal de la pire des manières en milieu de métrage ? S'ensuit une scène à forte teneur lacrymale où sont convoqués les plus belles croyances vikings sur le Valhalla et...une scène comique à base de bébé dragons. C'est la grande force du film, cet équilibre parfait entre émotion et humour, sans que l'un ne parasite l'autre. La deuxième partie du film offre 40 minutes d'affrontement entre Harold, ses amis et Drako, avec des scènes de batailles dantesques entre dragons géants et vikings au corps à corps, le tout parsemé de scènes comiques à la tonalité tellement anachronique qu'elles font immédiatement mouche (le personnage de la jeune viking très intéressée par le jeune homme du camp adverse enchaîne les répliques cultes, à base de " toi je te kife, mon gros" et "bisous, bisouuuuus" entre deux ralentis lascifs). Jamais avare en action et blindée de plans d'une beauté parfois hallucinante, à l'image de cette confrontation entre les deux maîtres dragonniers dans les nuages, la dernière partie n'oublie jamais de faire rire pour désamorcer la tension parfois pesante de certaines scènes, merci le lancer de moutons.
A la bande originale on retrouve John Powell qui offre encore une fois un score absolument monstrueux, reprenant tous les thèmes du premier film et en les réorchestrant, entre chœurs puissants pour ses scènes de bataille et tonalité gaélique et plus légère pour les scènes plus intimistes, vous en trouverez un extrait ci dessous.
Bref : Si le film n'arrive pas à égaler l'excellente surprise que fut le premier Dragons, la faute à un petitcoup de pompe en milieu de métrage avec l'arrivée de la mère dans sa grotte, il reste un excellent divertissement, techniquement irréprochable, rempli d'émotion et d'humour, jamais infantilisant et toujours décoiffant dans ses scènes de vol. un des films les plus recommandables de cet été.
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